Nouvelle Calédonie

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Un peu de vocabulaire & transit
En Nouvelle Calédonie, tout le monde parle français... avec quelques subtilités ! Un peu de vocabulaire avant de commencer:
  • Il est bon ? : Bonjour (il est bon le jour ?)
  • Brousse : dès qu'on sort de Nouméa, on est en brousse
  • Caldoche : européen en Nouvelle Calédonie depuis plusieurs générations
  • Zoreille : européen touriste
  • Tribu : en brousse la terre appartient à des tribus
  • La coutume : avant de faire une rando, il faut généralement demander permission au chef de la tribu locale. On tend une étoffe et quelques billets pour obtenir un laisser passer ; c'est la coutume (on comprend pourquoi cette tradition persiste). En cas de non respect, il est probable de retrouver sa voiture brulée ; on ne rigole pas avec les traditions !

Transit : dix heures de vol depuis Hawaï et quelques longues escales ; ça me laisse le temps de visiter les aéroports et leurs panneaux insolites.

Jours 1 & 2 - Manger Kanak !

Matthias me rejoint à l'aéroport de Nouméa ; sitôt arrivé, sitôt reparti ! Direction Thio. L'objectif initial était d'aller rendre visite à Charly, le dugong semi-apprivoisé du camping ! Malheureusement le temps est assez maussade et l'eau est trouble ; impossible de trouver Charly :( Matthias en est tout déconfit.

On se rattrape en visitant la mine de nickel de Thio (première ressource naturelle du pays). Maurice, caldoche, érudit local et moulin à paroles, nous accompagne. On ressort expert du nickel ("nickel chocolat, magnifique"), des orchidées, des poissons locaux et de la généalogie locale ("le cimetière japonais", "la maison de monsieur Leroy, magnifique") !



Comme pour nous narguer, Maurice a un superbe T-Shirt avec un lamantin, proche cousin du dugong !

Repas local plantureux le midi : un bougna (bananes plantain, ignames, taros, chouchoute), cerf et bananes frites. Pas forcement très présentable, mais excellent ! Bien lestés, on passe la suite de l'après midi dans une foire locale (découpe de totem, peintures de sable, reggae local etc.). On parle un peu avec les kanaks, tous extrêmement sympathiques. On nous indique quelques petites randonnées autour de Thio, mais les indications sont un peu folkloriques ("tu prends cette route et après trois ralentisseurs, la vierge et la bouteille d'Evian accrochée à l'arbre, tu tournes à droite"). Évidemment on se perd un peu avant de finalement trouver le point de vue !

Le lendemain, temps toujours maussade ; nouvelle tentative de plongée pour trouver Charly le dugong, nouvel échec :( On retourne tranquillement vers Nouméa en faisant un crochet par la randonnée du Mont Mou. Forêt tropicale luxuriante et chemins en latérite glissants au programme ! On finit la randonnée complètement trempés et tout orange ! La voiture est également couverte de poussière, on passerait presque pour de vrais broussards.

Jours 3 & 4 - Ilots !

Deux jours de "repos" à Nouméa pour visiter les ilots proches de la ville. Je rejoins en dernière minute une expédition en jetski : 4h30 à fond sur l'eau pour visiter les ilots ! J'avais des doutes sur le jetski, mais au final c'est très fun à conduire et très stable sur l'eau. On fonce en trombe (80km/h tout de même) vers de mini langues de sables perdues dans l'océan. On croise quelques tortues, des raies, et évidemment plein de poissons multicolores lors de nos arrêts snorkeling. (Les photos sont un peu floues, je n'avais que mon petit appareil waterproof.)

Retour à Nouméa dans l'après midi. Je loue un paddle board pour rejoindre l'ilot canard toute proche. La mer est calme, je réussis à faire les 30 minutes de paddling presque sans tomber !

Farniente le lendemain ; un peu de paddle board pour tourner autour de Nouméa puis bouquinage et plongée sur un petit ilot. Tranquille.

Jours 5 & 6 - "La plus belle île du monde" !

Grand départ vers l'île des pins, "plus belle île du monde" selon le site du gouvernement français. Chaque pays a sa "plus belle île du monde", et j'ai peu de points de comparaison, mais il faut bien reconnaître que l'Ile des Pins ressemble à une carte postale : eaux bleu turquoise à perte de vue, criques de sable blanc, etc. ! Premier jour un peu sportif : je pars avec une Suisse de Lausanne (le monde est petit) faire le tour de l'île en vélo ! Pas de trafic routier, calme absolu ; après le brouhaha d'Hawaï, je revis ! On s'arrête sur la baie St Joseph pour prendre quelques photos et au "trou d'eau" qui porte bien son nom -- c'est un trou d'eau rempli de poissons multicolores.

Deuxième jour "plein les yeux" : départ en petit bateau vers de micros ilots, langues de sables blanc, tortues et baleines ! Dans la baie d'Ore notre guide kanak attrape une tortue, "au début elles se débattent mais après plusieurs fois elles viennent pour jouer"... pas sûr sûr, mais au moins on la voit bien. :)

Sable blanc, mer turquoise...

Et baleines ! A 10m du bateau, elles sautent et s'amusent. Rencontre imprévue, et beau coup de bol, même notre guide sort son appareil photo !

Retour tranquille via d'autres ilots. Je passe la soirée devant un beau coucher de soleil, en bonne compagnie. (Il y a des chiens semi-sauvages un peu partout en Nouvelle Calédonie.) Rien à redire, l'île des pins (et surtout les ilots avoisinants) méritent bien leurs superlatifs !

Jours 7 & 8 - Flyboard !

Dernier week-end en Nouvelle Calédonie. On part à Bourail. Petite randonnée vers une cascade, un sympathique chien nous accompagnera pendant toute la rando, on en profite donc pour faire plein de photos "chien superstar".

Suite de la journée chez "Mamie" pour un autre plantureux repas (très bon), puis une autre petite randonnée le long de la falaise. Quelques raidillons, de beaux points de vue et des pins calédoniens géants (5ème photo) !

Le lendemain on fait une micro-rando dans la forêt des cycas, "ancêtre de toutes les fougères" (Clotilde me corrige en disant que ce n'est pas "l'ancêtre mais le cousin"... tss, ces biologistes pinailleurs !). Fruits de la passion frais sur le chemin, on en profite, miam ! Le sentier est bourré de panneau indicateurs sur la flore locale ; "cet arbre hume fortement l'oignon", on passera donc notre rando le nez collé sur les branches ! (Sans rien sentir...)

Véritable raison du déplacement à Bourail : le flyboard ! On avait découvert ça dans un superbe nanar bollywoodien (Bang Bang, que je conseille à tous), il nous fallait donc tester par nous même ! Le principe : une planche attachée au pied qui projette 2 jets d'eau ; décollage immédiat ! Assez technique au début, on fait pas mal de gros plats. Après 30 minutes de pratique, on gère presque, on tient presque 30s sans se noyer !

Enchaînement classique : *vraouuuummm* *panique* *plouf* !

La scène du film qui nous a inspiré vs la réalité. Boarf, c'est presque pareil !

Fin de voyage en Nouvelle Calédonie au parc des grandes fougères, qui lui aussi porte bien son nom ! Des fougères de plus de 35m, impressionnant ! On croise quelques kagous en chemin, oiseau emblématique de Nouvelle Calédonie. Il ne vole pas, et sa technique d'intimidation consiste à hérisser sa crête et à écarter ses ailes, autrement dit il est une proie idéale pour tous les chats importés par les européens...

Conclusion

Dimanche matin, levé à l'aube pour refaire un peu de plongée à Thio. L'eau est calme, il y a des poissons multicolores partout, les coraux sont suberbes, mais Charly le dugong n'est toujours pas là :( Quelle star capricieuse ce Charly, tout ça pour me donner une excuse pour revenir une autre fois en Nouvelle Calédonie !

Huit jours en Nouvelle Calédonie c'est court ! Impressions rapides donc, mais très positives ! Les plages et ilots sont vraiment magnifiques. Destination idéale pour faire des photos "carte postale", seul sur une langue de sable au milieu de l'océan.

Les kanaks sont extrêmement accueillants, le contraste avec Hawaï est saisissant : on nous salue et on vient nous parler tout le temps. L'aspect faussement "tribal" rajoute également un petit côté intéressant au voyage.

Seul bémol pour la Nouvelle Calédonie : les prix ! Tout est extrêmement cher. Pour les courses, compter un x2 (voire x3) par rapport à la France ; idem pour les restaurants et les activités ! Le budget explose assez rapidement !

Bref, une destination un peu élitiste (surtout si on doit ajouter le prix du billet depuis la France), mais à visiter si le budget n'est pas un problème ! Petite déception de n'avoir pas croisé de dugong sur place, mais tout le reste était au top !